Beaucoup de propriétaires pratiquent l’anthropomorphisme qui consiste à considérer nos animaux de compagnie comme des êtres humains. Qu’en est-il en termes d’alimentation? Peuvent-ils et doivent-ils manger comme nous ? Voilà quelques réponses aux questions des propriétaires d’animaux de compagnie afin de bien prévenir les erreurs alimentaires…
Ce n’est certainement pas la meilleure des boissons. Celui de vache, en particulier, est déconseillé aussi bien pour le chat que pour le chien, et cela, quel que soit leur âge. Avant tout, il ne saurait remplacer celui de la mère car étant trop pauvre en graisses, protéines et minéraux, il compromettrait la croissance des petits. Ensuite, jeunes et adultes ont du mal à le digérer en raison de sa forte teneur en lactose, le sucre du lait. D’où des désordres digestifs plus ou moins graves.
La clinique vétérinaire Eurovet de Peniscola vous conseille du lait maternisé (qu’on trouve en pharmacie ou chez le vétérinaire) pour les jeunes non sevrés et du lait pour chat (dans les magasins alimentaires), appauvri en lactose, pour les matous gourmets.
Carnivore ne veut pas dire « viandivore ». En effet, la viande est un muscle (et non une proie entière), pauvre en calcium, en phosphore, en certains acides gras essentiels et en fibres et n’est en aucun cas un aliment complet pour nos animaux. Sa consommation exclusive a des conséquences fâcheuses : rachitisme, fragilité osseuse, eczéma, carences en vitamines… Mélanger la viande à des croquettes est également une hérésie !
La clinique vétérinaire Eurovet vous conseille des croquettes ou des boîtes haut de gamme qui garantissent un apport optimal en protéines animales, en céréales, en fibres, minéraux, vitamines et acides gras.
Les animaux ne sont pas des poubelles de table ! Notre alimentation d’omnivore est, pour nos compagnons à quatre pattes, source de carences et d’excès avec, à la clé, une santé fragile, un fort risque d’obésité et d’intoxications alimentaires (chocolat, café, oignon…).
Riche en acides gras, elle est reconnue chez l’homme pour diminuer le mauvais cholestérol et augmenter le bon. Cependant, chiens et chats sont peu sensibles à l’hypercholestérolémie. En revanche, un apport régulier en oméga 6 et 3 est excellent pour leur santé et leur pelage.
Mélangez une cuillère d’huile de soja, de colza ou de noix dans un repas fait maison. En revanche, les aliments industriels, équilibrés en acides gras, n’en ont pas besoin.
Bien que tous deux carnivores, leurs régimes alimentaires sont sensiblement différents. Effectivement, es besoins du chat sont plus élevés en protéines animales et en graisses, et moins en glucides (céréales) et en fibres. L’alimentation du chat favorise chez le chien la boulimie, l’obésité, un poil piqué, des diarrhées… Ils sont particulièrement dangereux lors de maladies cardiaques ou rénales.
Placez la gamelle du chat en hauteur, hors de portée du chien.
Dr. F. Savary